Parole de Rouge-gorge

Anna Evans, vétérinaire, pratique depuis près de 30 ans la communication intuitive avec les animaux. J’ai entendu parler d’elle l’année dernière (2019) lors d’une conversation avec une femme qui me partageait une connexion toute particulière avec les animaux, qu’elle souhaitait approfondir par une formation auprès de cette professionnelle, justement.

Ce soir, j’ai écouté un entretien d’Anna Evans, interviewée par Stéphane Allix, de l’Inrees. Je suis profondément touchée par ce qu’elle partage au sujet des communications qu’elle a avec les animaux, d’abord domestiques, puis sauvages, notamment les baleines grises.

Bref, tout cela pour vous dire que la condition animale me touche à un point que je ne sais pas moi-même évaluer, freinant sans doute ma sensibilité, pour ne pas être bouleversée. Pourtant, je le suis.

Je parle au rouge-gorge qui habite notre jardin. Avec mon fils, nous l’avons prénommé Robin (phonétiquement « Robine », à l’anglaise). Ce soir, je me suis connectée à lui. Je vous partage ceci :

Je tente de communiquer avec toi depuis tellement de temps. C’est ce soir que tu reprends du service et je t’en remercie. Oui, nous sommes inquiets de ne pas voir revenir nos copines les hirondelles. Elles sont très peu nombreuses parce que l’air est trop pollué, les terres aussi, ici, en Bretagne où les hommes s’emploient à déverser des produits néfastes pour la nature, même s’ils pensent qu’ils ne le sont pas pour leurs récoltes. Écoute-moi bien, tu m’entends sans difficulté ; fais-toi confiance, je t’en conjure. Fais-toi confiance, tu m’entends, tu nous entends. Laisse-toi traverser par ce qui nous traverse, nous émeut, nous met en colère aussi ; laisse-toi traverser par ce que nous avons envie de crier aux Hommes pour que nous ne soyons plus en voie de disparition et juste en vie. Les hirondelles donc et aussi les insectes qui pollenisent, qui font que la nature se renouvelle chaque année, qui fait que les saisons sont ce qu’elles sont. Détraqué, voici le monde dans lequel vous vivez, monde dans lequel nous tentons de garder le cap, de garder l’énergie en nous, connectés à la terre notre mère, à l’ensemble du vivant qui nous réunit en son cœur d’amour. Nous sommes très tristes de ce qui est aujourd’hui, très tristes aussi de vous voir dans un tel désarroi global et que vous ne sachiez toujours pas comment vous en sortir. Bien préoccupés par la technologie, le moyen de rester connectés les uns aux autres, vous n’avez pas encore compris l’essentiel. Stoppez les machines et écoutez la pluie tomber dehors car c’est avec elle que les rues se nettoient de toutes vos pollutions accumulées. Comment donc comprendre le vivant si vous n’en faites pas l’expérience vous-même ? Vous avez tellement peur de la mort sans même expérimenter la vie parce que vous en avez encore plus peur. La vie est une inconnue pour vous, globalement, collectivement. Vous rendez-vous compte de la portée de cette parole « La vie est une inconnue pour vous ». Nous soutenons le mouvement inverse ; nous tentons désespérément de vous transmettre le message contraire … l’entrain, la foi en la vie mais vous n’entendez rien de tout cela. Heureusement, fort heureusement, certains de vos esprits se réveillent et se révèlent à eux-mêmes. Comme cela fait du bien d’entendre des mots voler vers nous pour nous interpeler et nous demander notre avis. Nous sommes très reconnaissants pour cela. Trop peu nombreux encore il va sans dire. Notre cœur est meurtri par la tristesse que vous portez comme bannière. Nous sommes profondément choqués par la portée de vos pensées, de vos mots, de vos actes, qui ne vous définissent pas mais qui montrent oh combien vous ne voyez pas le chemin que vous avez emprunté et qui vous mène à une impasse si vous ne relevez pas la tête à temps. Qu’attendons-nous de vous ? Nous vous appelons, nous désirons communiquer avec vous ; nous souhaitons vous dire combien la vie est précieuse, combien nous pouvons œuvrer ensemble pour que le vivant fasse enfin partie de vous … vibre à travers vous et que vous le ressentiez dans chacune de vos cellules. Risquez cela ! Risquez la vie ! Ôtez vos masques ! Bas les masques ! pour faire un mauvais jeu de mots dans les circonstances actuelles que sont les vôtres. Et pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit : ôtez les masques de vos personnalités pour toucher la peau de votre vraie nature … cette peau, organe le plus vaste de votre être incarné, cette peau vibre au son des percussions, danse au son des voix qui chantent, au souffle du vent qui la caresse. Montrez enfin votre vrai visage au monde et accueillez l’extraordinaire potentialité de votre être véritable. Commencez par vous-même. Commencez par ouvrir les yeux sur la nature qui vous entoure. Commencez petit et vous verrez la grandeur de la Vie !

Je suis petit et je chante fort. Je suis petit et je suis présent pour transmettre ce qui doit être dit. Vous êtes précieux comme je le suis, sans prétention ni hiérarchie aucune. Nous sommes frères et sœurs naturels. Alors respectons-nous enfin comme tels et respectons ensemble notre mère la Terre. A bientôt.

Je suis reconnaissante en cet instant de ressentir profondément la portée de ces mots, tendres et inconfortables, véritables et remplis d’espoir. Ayons confiance !

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