Vendredi 4 décembre 2020
Bonjour, je voudrai être solennel aujourd’hui, mais je ne le puis car le sourire me barre le visage, si j’en avais un. Je souris de vous voir empêtrés car c’est dans cet espace que vous allez libérer tant d’énergie pour vous sortir de ce marasme. Oui, je souris de vous voir nager à contre-courant, encore, alors que l’eau ne peut aller que vers l’océan, depuis les ruisseaux qui deviennent rivières, se transforment en fleuves pour rejoindre l’immensité océanique d’où nous venons tous. Je souris parce que je ne veux pas pleurer et je n’en ai d’ailleurs pas envie. Nos âmes sont faites espoir ; nos âmes sont faites foi donc tout ce qui est vécu par les hommes est profession, enseignements, acquisition de connaissances et encore bien plus, révisions des acquis depuis des millénaires, bien cachés dans la mémoire de vos cellules humaines, vivantes, naturelles, terrestres. Je souris parce que je me souviens de ce temps où j’étais parmi vous. J’étais bien présent aux malheurs de la vie, touché par les tristesses des autres, les deuils vécus dans une tel souffrance. Je me souviens des corps en douleur, des expressions de désespoir sur le visage de bien des hommes et des femmes ayant perdus un être cher. J’avais le cœur en joie de pouvoir réunir les êtres par le cœur, au-delà de la matière, au-delà de l’incarnation qui nous avait fait chair et vie sur terre. Je suis là encore qui vous regarde, vous ressens dans un désarroi collectif immense. Je prie pour vous, avec tant d’autres qui œuvrent aussi dans le sens d’un soutien monumental. Vous n’imaginez pas quelle énergie il est nécessaire de déployer dans l’éther, pour soutenir vos efforts. Si seulement vous décidiez simplement d’accueillir et d’ouvrir vos cœurs à ce qui est. Nous sommes dans la patience et l’amour pour vous. Nous sommes unis à vous. Où que vous soyez, quoi que vous fassiez, quels que soient les mots exprimés et les maux ressentis, nous sommes présents à vos côtés. Voilà ce que je dis aujourd’hui, au nom de nous tous qui vous soutenons. Et si l’envie vous prenait de nous interpeler pour nous demander une aide, sachez que nous répondons présents, avant même que les mots ne se pensent en votre intérieur, car votre cœur parle depuis longtemps déjà (même si vous ne l’entendez pas encore). Prenez soin de vous. Merci.