« Comment rester dans le système, tout en ressentant profondément que le système ne respecte pas l’individu tel qu’il se présente au monde ? Comment y rester et réussir tout de même à se reconnaître, à s’accepter tels que nous sommes et y vivre en joie ? Comment y vivre en joie et réussir à transmettre le sentiment profond qu’expriment nos cœurs, celui de l’Amour inconditionnel, caché sous d’épaisses couches de peurs, de doutes, de croyances qui limitent nos mouvements et entravent presque totalement notre spontanéité d’être ? Comment ? »
J’emploie le mot « rester » parce que j’ai parfois le désir profond de vouloir m’enfuir, très loin de ce système qui ne conçoit l’homme que par sa capacité à travailler durement, sans être à l’écoute de ce qu’il ressent intimement, à acheter compulsivement, sans plus être à l’écoute de ses réels besoins, à garder la tête dans le guidon ou les yeux devant les écrans, pour ne pas voir ce qui se présente réellement autour de chacun d’entre nous…
La Nature toute entière rayonnante nous envoie des signaux de reconnaissance, d’amour infini, de respect, de pardon aussi, pour tout ce que nous lui infligeons. Et le système actuel dans lequel nous choisissons de nager nous présente de magnifiques œillères ornées de strass et paillettes, pour ne pas voir ce qui se présente autour, car nous sommes trop éblouis par toute cette brillance apparente.
Rester ou fuir ? Telle est la question. Je ne pense pas être la seule à me sentir parfois dans ce mode : celui de la SURVIE. Devant un prédateur qui nous tient en joue comme le chasseur prêt à tirer sur un magnifique cerf dans une forêt bretonne, que choisir : partir loin, se retirer dans une grotte à l’abri de tous les regards ou rester sur place, dans une immobilité déconcertante qui nous muselle, nous coupe le souffle et nous empêche de respirer. Car respirer c’est se risquer à émettre un désir de vie et se faire repérer… Entre rester et fuir, il y a le choix de vivre dans la peur et l’inquiétude perpétuelles, dans la méfiance de son prochain comme de soi-même, dans la vigilance de tous les instants, dans la surdité profonde face à ce que notre corps et notre cœur émettent comme informations de mise en garde, dans l’incapacité notoire de ne jamais ressentir ce qu’est de vivre dans l’instant présent, sauf peut-être au moment de notre propre mort (qui sait).
EMETTRE UN DESIR DE VIE… Nous sommes tous dans ce désir de vie et c’est pourtant la survie qui nous tient au bord du précipice.
J’émets mon désir de vie simple, en accord avec mes valeurs, profondément enracinées en mon corps, en mon cœur, en mon âme qui crie fort pour que je l’entende. J’émets mon désir de vie, d’Amour inconditionnel, donc de pardon. Car chacun de nous est responsable de sa vie ! Je suis donc responsable d’émettre mon désir de vie ou de l’étouffer sous une couverture. La vie ou la mort, finalement. C’est à cela que tout ceci se résume.
Je choisis la vie, selon mes valeurs, selon mon cœur, selon ma vision du monde, selon l’amour et le respect que je me porte, selon l’Amour et la Gratitude que je porte au monde, à toutes les formes de vie sur notre magnifique planète.
Je choisis la vie, l’énergie, l’amour, le défit de l’épanouissement dans ce système dans lequel j’ai choisi d’évoluer, de déployer mes ailes, de rayonner et de transmettre mon témoignage, en toute humilité.
Je finirai par ceci : Nous sommes le système. Si nous ressentons que le système ne nous respecte pas, c’est simplement que nous ne nous respectons pas nous même. Il est de la responsabilité de chacun de nous d’être à l’écoute et de faire évoluer le tout, en étant à sa juste place.
Amour et Gratitude.
