Une jeune chatte est arrivée chez moi à travers les sapins un matin de septembre. Elle a tout de suite communiqué avec moi par des miaulements et des frottements le long de mes jambes, pour signifier son besoin d’aide et de contact. Elle devait alors avoir 3 ou 4 mois. Ne souhaitant pas la garder (pour des raisons qui m’appartiennent), j’ai trouvé une famille d’accueil. Cette dernière n’a pas pu la garder non plus (pour des raisons qui lui appartiennent également). Finalement, plutôt que de la confier à un refuge qui reçoit beaucoup de chats abandonnés, j’ai préféré l’accueillir chez moi. Depuis plusieurs années, je me questionnais au sujet d’un animal de compagnie : en prendre un ou pas. Et j’en étais venue à la conclusion que c’est l’animal qui me choisirait et non l’inverse. Je crois que cela s’est bien produit dans la rencontre avec « Oméga ».
Les mois ont passé ; l’hiver n’a pas été trop rude. Elle a profité des nuits fraîches à l’extérieur et des journées chaudes, à se reposer sur le canapé de notre salle de vie. Elle a finalement rencontré un mâle avec qui elle s’est « acoquinée ». Dimanche, elle a donné naissance à trois adorables chatons.
Je vous partage ceci car j’ai observé l’inné à l’œuvre. Oméga est maman pour la première fois et elle fait tous les gestes avec une intuition magnifique. Depuis le moment où elle s’est installée confortablement pour mettre bas, ses gestes ont été précis et tendres. Elle a accueilli un premier bébé, le toilettant, le libérant de son cordon et s’occupant du placenta. Elle a accueilli le deuxième puis le troisième avec le même amour, le même instinct maternel, propre à tous les mammifères (bien sûr, il y a toujours des exceptions qui confirment la règle). Je l’ai regardée faire et surtout, je la regarde ÊTRE avec ses petits. Je vois un amour immense, un amour inconditionnel rayonné de son être dans toutes les directions. Elle est belle et ses petits sont totalement connectés à elle, exprimant, dès les premiers instants, des miaulements significatifs de leurs besoins.
Beaucoup d’êtres humains (dont je fais partie) n’ont de cesse d’être dans l’acquisition de biens matériels, de savoirs, d’argent, de … que sais-je, de tellement de choses dont nous n’avons pas besoin en vérité. Le « besoin » d’acquérir nous fait oublier que l’inné est à l’œuvre en permanence ; l’inné est inscrit dans toutes nos cellules et s’exprime au-delà de notre volonté, naturellement. Si nous en étions davantage conscients, nous nous ferions un cadeau immense de reconnaître notre nature innée. Car c’est elle qui peut nous sortir de notre zone de survie, pour enfin vivre et sauver la nature qui nous nourrit. Reconnaissons l’inné en nous car il peut nous permettre de sortir de notre zone de peurs et de pensées limitantes. Acceptons d’être cet animal pensant qui se reconnecte à sa nature véritable ! Il y a tant de beauté et tant d’amour qui nous attendent, en nous y reliant.
N’y pensez plus : exprimez votre inné !